Elles seront chassees par un famille, leurs bambins sont stigmatises a l’ecole, elles ont du mal a joindre des deux bouts.

9 Tháng Bảy, 2022

Elles seront chassees par un famille, leurs bambins sont stigmatises a l’ecole, elles ont du mal a joindre des deux bouts.

Mais a Alger, elever un enfant seule n’est plus un si grand tabou. El Watan Week-end a eu ces meres courage qui assument envers et contre l’ensemble de.

«J’ai ete abandonnee par la famille, mais je n’abandonnerai gui?re mon enfant. Pour rien au monde.» Kahina, 34 ans, habite a Alger et collabore tel femme de menage la matinee et garde-malade l’apres-midi.

Le seul souci : elever et eduquer sa fille de 5 annees, nee hors mariage, au sein des conditions les plus «normales».

«Je travaille 11 heures par jour juste afin d’offrir une agreable situation a ma fille sans avoir recours a personne.» Le histoire ressemble a celle beaucoup de meres, puisque le reseau Wassila et le ministere d’une Sante estiment que 5000 nouveau-nes chaque annee paraissent de meres celibataires en Algerie.

Alors que le ministere en Solidarite parle de 3000, un ratio publie via Sante Sud, evoque 7000 naissances hors mariage par an en Algerie, un chiffre en hausse, soit 6 fois plus qu’en Tunisie. «Ma fille est venue au monde apres un amour de 4 ans, j’avais 29 annees. On est amoureux, avec son pere.

Enfin, c’est ce que je pensais, raconte-elle. J’etais tres contente. Je pensais qu’on allait se marier.» Abandonnee par le geniteur de sa fille, puis par sa famille et ses amis, votre maman solo affronte votre quotidien Complique dans un studio au rez-de-chaussee. «Quand des jeunes du quartier ont remarque que je vivais seule avec mon gamin, ils venaient taper a chez moi la totalite des soirs. Je n’arrivais nullement a dormir. J’en ai parle a l’imam du quartier, qui m’a aidee. Il a reclame a d’autres jeunes de nous abriter.» Notre agence toute entiere voit en elle une «pestiferee».

CARTONS

«Insultes, jugements et obstacles. C’est le quotidien de toute maman celibataire dans votre pays, deplore-t-elle. Mais aujourd’hui, le regard des autres ne me gene plus. Ma fille, le education et son avenir seront tout ce qui compte me concernant. Quant a ma famille, personne n’a cherche a me contacter. Meme moi, je ne veux plus en entendre parler.

Quand je pense que aussi la maman m’a rejetee, aussi que je m’attendais a ce qu’elle soit de mon cote.» Consequence de cette stigmatisation : rejet et jugement d’la societe ; plusieurs dames risquent un life en ayant recours a des avortements clandestins, pratique interdite par la loi algerienne.

Cependant, si la situation des meres celibataires rimait autrefois a humiliation, isolement et abandon d’enfants, ces dernieres seront aujourd’hui – en tout cas a Alger – determinees a se prendre en charge et heureuses d’etre maman. Lamia avait 18 ans quand le gamin est venu au monde. Violentee a la maison, elle va chercher un tantinet d’affection dehors. Seduite par le voisin, elle tombe de suite enceinte. Une fois que ses parents et son frere l’apprennent, Lamia recoit bien des coups. Elle parvient a fuir domicile et a tomber sur refuge chez sa tante.

«Elle a bien commande soin de moi durant la grossesse, mais ca n’a gui?re ete le cas apres l’accouchement. Ma tante me battait pour n’importe quel pretexte. Elle qui n’avait jamais d’enfant, voulait prendre mon gamin et s’enervait quand je m’approchais de lui», raconte-t-elle. Face a cette situation et malgre son jeune age, Lamia te prend des decisions et assume ses responsabilites envers son gamin. Elle quitte domicile de sa tante et commence a chercher un travail. «Avec votre niveau scolaire moyen et un bebe sur les bras, ca n’a pas ete facile», affirme-t-elle.

DU MIEUX

A 20 ans, la petit maman a travaille comme femme de menage et concierge. «Je n’avais jamais La selection, j’etais prete a bien Afin de nourrir mon gamin. On a passe des nuits dehors, sur des cartons, mais il etait hors de question que je l’abandonne», lance-t-elle. Aujourd’hui, la jeune maman a 25 ans et vit dans un studio avec le gamin de 7 annees. C’est sa deuxieme annee a l’ecole. «La seule chose qui m’inquiete c’est qu’en milieu scolaire, mon gamin affronte, a son tour, le regard d’une societe contre lequel je ne pourrais pas le couvrir.

La toute premiere semaine d’ecole, le directeur m’a convoquee pour me penser que trois meres d’eleves, des dames du quartier, paraissent venues demander le changement de classe de mon gamin, car elles n’acceptent jamais qu’il cotoie leurs enfants ! J’entendais ce genre d’histoires mais je n’y croyais jamais jusqu’a ce que ca m’arrive.» Au final, Lamia reussit a le maintenir en classe. Aujourd’hui, elle reste vendeuse : elle marche neuf heures par jour au sein d’ un magasin de vetements et prepare, chaque apri?m, des gateaux concernant le cafe du quartier afin de subvenir aux besoins de le fils.

«Nourrice, loyer d’une tarif chatiw chambre dans une terrasse, charges, vetements, affaires scolaires… vous devez de l’argent pour garantir tout ca ! Et dans votre situation, il ne faudrait gui?re compter via l’Etat pour t’aider !» Neila, 32 ans, reste maman celibataire d’une fillette de 2 ans. Cette enseignante reste tombee enceinte apres une relation amoureuse qui possi?de dure 5 annees. Une fois la grossesse annoncee, le compagnon la quitte et fuit toute responsabilite. «Malgre nos circonstances, j’etais contente a l’idee d’etre maman.

Ma mere a respecte mon tri, mais m’a demande de m’eloigner pour eviter les jugements des proches et des voisins», revele-t-elle. Quatre mois apres, ne pouvant plus cacher sa propre grossesse, Neila quitte Oran et s’installe a Alger ou celle-ci enseigne dans une ecole privee. «Je me bats Afin de la fille… C’est vrai que j’aurais prefere qu’elle vive dans une veritable famille, mais je fais du mieux pour qu’elle ne sente aucune difference», conclut-elle.

*Les prenoms ont ete changes

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